GENESE DU NOUVEL OPUS THEATRAL

Tout aura commencé dans un train quand une dame d’un âge avancé s’avance dans la travée, puis recule, avance à nouveau, recule à nouveau …pour finalement se planter devant lui avec ces simples mots :
-C’est vous ?  (Réponse timide de l’intéressé )
-Oui.
-C’est quoi déjà votre petit nom ?
(S’engage alors un jeu de devinettes)
-Vous choisissez quoi, Madame ? Je vous propose le 50/50, le vote du public à moins que vous ne préfériez appeler un ami …
-Je vois pas.
-Allez, je suis bon Prince…Patrick Adler
La dame, qui semble vraiment bouleversée, s’exclame alors :
-Mais que je suis heureuse ! Vous savez quoi ? J’étais triste… Je vous croyais mort !

S’enchaîneront d’autres punchlines involontaires comme « Vous aviez beaucoup de talent » ou « Vous avez arrêté le métier ?» ou « On ne vous voit plus » et ce, malgré la défense argumentée de l’artiste qui est à la fois assommé par tant de candeur, de franchise , de sincérité malgré l’aveu d’un agenda bien rempli, même à la retraite…
L’affaire éventée, de l’avis général, cette expression « Je vous croyais mort » que tout le monde a forcément prononcée une fois dans sa vie fait sens, prend forme et l’évidence nait qu’on tient là un argument de spectacle qui va permettre de recenser les morts et pas morts célèbres - déjà mis à l’honneur par l’excellent Philippe Caverivière - de parler de la fracture numérique, des gaps générationnels, de la télé-réalité, des influenceuses, des réseaux sociaux, des mouvements woke, me-too, du rapport à la mort – artistique ou mort tout court -, le tout évidemment en imitations chantées et parlées car s’il a l’air, il a aussi la chanson !